L'AVENIR DU MONDE

Publié le par Serge Baumann

L’AVENIR DU MONDE

 

HYPOTHESES INVERIFIABLES MAIS NON ABSURDES

 

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                     I – Dieu 

                    II – L’intelligence

                   III – L’évolution                     

 

 

27 janvier 2014. Dernièrement, j'ai eu l'occasion de lire un n° hors-série de Science et Vie intitulé "Dieu et la science", ainsi que le dernier ouvrage des frères Bogdanov : "La fin du hasard". Ces lectures ont relancé chez moi une vieille interrogation à laquelle je n'avais jamais tenté d'apporter une réponse, par manque de temps ou d'inspiration peut-être. Mais cette fois-ci, je me suis attelé à la tâche et je livre cette modeste construction philosophique à votre appréciation pour ce qu'elle vaut.

 

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I - Dieu

 

La théologie catholique nous enseigne qu’il existe un Dieu tout puissant, bon et généreux mais promettant l’enfer à ceux qui s’écartent du droit chemin. Il a, par ailleurs, créé l’homme à son image.

 

Dieu est-il tout puissant ? 

 

Dans mon livre sur l’Occupation, intitulé « 1939 – 1944 = Un soleil de printemps en hiver » je rappelais qu’à cette époque, quand j’étais encore un enfant fortement imprégné de religiosité, je m’interrogeais sur les raisons pour lesquelles Dieu n’intervenait pas pour faire cesser les horreurs de la guerre. Puis, j’ajoutais : Plus tard, quand je disposai d’une certaine indépendance de jugement, je compris que le Créateur n’avait pas fait de sentiment dans l’organisation du monde où je vivais. Voyez la chaîne alimentaire ! La souffrance et la mort y règne sans état d’âme. Tel prédateur un jour, devient proie le lendemain. Si la cruauté gratuite reste le monopole de l’homme, la cruauté nourricière pour la survie des espèces ne lui doit rien dans l’horreur ». Enfin, je concluais par ces mots : « De toute évidence, le maillon manquant entre Dieu et la finalité d’un monde inhumain reste à découvrir ».

 

Il m’apparaissait alors que si les horreurs de la guerre sont naturellement imputables à la folie des hommes, celles de la chaîne alimentaire leur sont totalement étrangères et d’ailleurs bien antérieures à leur apparition dans le monde des vivants. Or, tant de cruauté inutile pour de nombreuses espèces, laisse pantois face au dogme religieux d’un Dieu à la fois tout puissant, bon et généreux.

 

Résumons de façon logique, ces contradictions apparentes :

        

         1 – Ou bien Dieu est bon mais il n’a pas le pouvoir de mettre un terme aux souffrances des victimes de la chaîne alimentaire.

         2 – Ou il est tout-puissant mais il reste indifférent à ces souffrances.

        

Pour les croyants dont la foi est parfaitement respectable si elle est sincère, « Les voies du Seigneur sont impénétrables ». Pour les autres, épris de rationalité, Dieu n’existe pas ou, s’il existe, il n’est pas tel que les croyants l’imaginent.

 

Celui qui s’écarte de la voie du Seigneur, périra en enfer

 

Cette menace suppose, en premier lieu, qu’une vie dans l’au-delà nous attend. Mais est-ce crédible ? Face au spectre de la mort, on peut y croire pour se rassurer alors qu’aucun indice n’a pu être observé pour confirmer ou contredire cette hypothèse. Mais si les feux de l’enfer existent réellement dans l’au-delà, alors on ne manquera pas de s’étonner du mutisme ambiant sur la cause originelle des actes passibles de cette sanction infernale.

L’Homme étant une créature de Dieu, ses faiblesses et ses mauvais instincts ne peuvent être attribués qu’à un défaut de fabrication. Imaginons par exemple, un constructeur d’automobiles qui imputerait à l’un de ses modèles, la responsabilité de son mauvais fonctionnement. Qui oserait soutenir de bonne foi que les accusations de cet homme sont fondées puisqu’il est à la fois le concepteur et le fabricant du modèle défectueux ? Or, pourquoi Dieu qui sait tout et à qui rien n’échappe, a-t-il opté pour ce défaut de conception qui rend l’homme si faible face à la tentation ?  S’agit-il d’un badinage ? Ce n’est pas vraisemblable. Quoi qu’il en soit, il s’agit là d’une circonstance atténuante de premier ordre qui devrait permettre au présumé coupable promis à la sanction divine, d’être relaxé face au tribunal de Dieu, à défaut de l’être face à ses semblables.

Cela dit, il est possible que les fondateurs des dogmes religieux, aient cru bon d’invoquer une référence à Dieu pour offrir aux règles de la vie en commun, un surplus d’autorité destiné à impressionner les plus rebelles à la discipline collective. Malheureusement, la référence à Dieu à qui l’on peut faire dire n’importe quoi sans crainte d’être désavoué, est trop souvent dévoyée pour soutenir des entreprises criminelles qui n’ont rien à voir avec une quelconque volonté du Seigneur.

 

Dieu a-t-il créé l’Homme à son image ?

 

Si le Dieu des chrétiens existe réellement, la réponse à cette question ne peut être que négative puisque l’homme est incapable de reproduire l’Univers créé par Dieu lui-même, et qu’il est mortel, contrairement à Dieu qui est éternel.

En revanche, l’homme est pourvu d’un corps que Dieu ne possède pas, ce qui lui permet de fabriquer des objets uniques dans la nature, même s’ils sont incomparablement plus modestes que les créations attribuées à la volonté de Dieu. Pourquoi en est-il ainsi ? Peut-être parce que l’industrie des hommes doit compléter les œuvres divines dans un dessein auquel nous serions mêlés. Si tel est le cas, alors l’apparition de l’Homme dans l’Univers, ne serait ni fortuite ni sans objet, mais nécessaire à la réalisation de quelque entreprise dont la nature nous serait inconnue.

Poussons le raisonnement jusqu’à l’absurde. Si les pouvoirs de Dieu sont sans limite, dans quel but en aurait-il délégué une part à l’homme pour lui permettre d’accomplir ce que lui-même pourrait réaliser mais qu’il a renoncé à faire ? S’agirait-il d’un caprice ? D’une futilité ? D’un enfantillage ? Cela n’a pas de sens.

 

*

 

Le maillon manquant que j’évoquais plus haut, ne peut résider qu’en la personne d’un Dieu différent de celui auquel les religions monothéistes attribuent tous les pouvoirs. Il paraît plus réaliste, en effet, de croire qu’il existe dans notre monde et ailleurs aussi, une entité semblable à ce Dieu des religions, mais aux pouvoirs limités et dont le champ d’action s’exercerait dans un vaste ensemble dont notre Univers ne serait lui-même qu’une infime partie. Dans cet ensemble, l’Homme serait aussi une entité, mais d’un autre niveau aux pouvoirs également limités, pour parvenir à des fins que nous ne connaîtrons probablement jamais.

Il va de soi que chacun est libre selon son intime conviction, de croire ou de ne pas croire en ces propos qui relèvent d’une pure spéculation de l’esprit.

 

***

 

II – L’intelligence

 

L’intelligence, telle que nous la connaissons, apparaît là où existe le choix entre le « OUI » et le « NON », en d’autres termes, celui de faire ou de ne pas faire quelque chose volontairement : c’est la notion même du pouvoir. Or, l’Univers tel qu’il fonctionne, ne dispose pas de ce pouvoir puisque ses lois maintes fois vérifiées par les scientifiques, sont immuables. En revanche, dans le monde du vivant, le pouvoir de faire ou de ne pas faire se manifeste en permanence. Une comparaison vient à l’esprit, celle de l’ordinateur dont les règles de fonctionnement sont également fixes mais où le langage numérique 0 et 1 peut s’exercer à l’infini comme le langage binaire du OUI et NON dans notre monde.

Si l’intelligence au sens du OUI et du NON, est perceptible à tous les niveaux du vivant, existe-t-il dans ce vaste espace auquel appartient notre Univers, une autre intelligence disposant aussi du OUI et du NON ou fonctionnant, au contraire, comme un algorithme qui exécute aveuglement sans savoir pourquoi ni comment ? C’est un mystère auquel il est impossible de répondre.

 

Existe-t-il une intelligence supérieure ?

 

Parler de cette autre intelligence à laquelle nous serions soumis, c’est évoquer l’idée d'une intelligence supérieure qui s'imposerait dans notre monde depuis sa création jusqu’à maintenant.

 

A - Le Big Bang

 

Grâce aux extraordinaires moyens d’investigation dont la science dispose aujourd’hui, nous commençons à mieux comprendre ce qui s’est passé lors de la création de l’Univers. Mais le mystère demeure toujours sur les conditions dans lesquelles ce phénomène s’est produit. Qui donc a bien pu appuyer sur le bouton OUI ?

Les scientifiques s’accordent tous, preuves à l’appui, pour considérer que l’Univers a émergé il y a 13,8 milliards d’années, de la gigantesque dilatation d’un état extrêmement dense et chaud. Ce phénomène a donné naissance aux premiers éléments de la matière dont l’Univers et chacun d’entre nous sommes constitués aujourd’hui. Il se serait produit en un temps très court, comparable à celui d’une explosion ; c’est pourquoi il est connu sous le nom de Big Bang.

Le Big Bang peut très bien s’être reproduit ailleurs dans l’espace infini, pour créer d’autres Univers mais, faute d’indice sur ce qui se passe réellement hors des limites de notre monde, toutes les suppositions sont permises, même les plus invraisemblables. Quoi qu’il en soit, le bon sens suggère que notre Univers ne peut avoir été créé fortuitement comme par un coup de baguette magique. Il est plus raisonnable de penser qu’il a été soumis à des conditions préalables rigoureuses et qu’il ne s’est réalisé qu’à un moment mathématiquement précis. Quant à dire que cette apparition signe LE début de quelque chose vers une fin tout aussi mathématiquement programmée, nous ne le saurons jamais.

 

 

Qui donc est le Créateur du Big Bang ? Certainement pas un être doté de sensibilité et d’émotions, mais plutôt une entité froide et impersonnelle, sans aucune empathie pour les souffrances à venir du monde des vivants. L’erreur est humaine, dit-on, quand une impulsion, des sentiments ou la fragilité d’un raisonnement l’emportent sur la logique et le bon sens, mais elle est honorable dans son essence, même si elle peut être coupable dans ses effets. Or, aucune étude scientifique si poussée soit-elle, n’a observé le moindre « raté » dans la mise en place et le fonctionnement de l’Univers. C’est comme si le Créateur avait agi mécaniquement, de façon infaillible, sans égard pour les élans du cœur qui auraient pu le fragiliser. Il est dépourvu d’humanité.

 

 

B – Le monde du vivant

 

L’apparition de la vie. La vie sur Terre serait apparue il y a 3,5 à 3,8 milliards d’années mais on ne sait pas trop comment. En revanche, ce que tout le monde semble s’accorder à reconnaître, c’est que tous les organismes vivants descendent d’un auteur commun et cela m’interpelle depuis toujours. Je vais réveiller un de mes vieux souvenirs pour en témoigner.

 

C’était à une époque où je n’avais encore que la radio pour suivre l’actualité et je me souviens qu’un jour, j’ai suivi une émission très intéressante sur l’apparition et le développement de la vie sur notre planète. Malgré mon intérêt pour tout ce que j’avais entendu, je ressentais néanmoins une certaine frustration. Personne n’avait émis l’idée que le phénomène d’apparition de la vie, avait pu se produire plusieurs fois. Pourquoi pas, en effet, car il n’y a aucune raison de penser que la réunion des conditions favorables à UNE apparition, ne s’était réalisée qu’en un seul instant, comme par enchantement, pour disparaître aussitôt à jamais. Pour ne pas rester sur ma faim, j’avais envoyé à un hebdomadaire du genre Télé 7 jours, une lettre où je faisais part de ma déception. Puis, l’esprit occupé ailleurs, je cessai d’y penser.

À cette époque, mes fins de mois commençaient toujours le 10 de façon récurrente et je n’achetais cet hebdomadaire qu’occasionnellement quand un article annoncé à la Une m’intéressait vraiment. Je m’étais donc désintéressé du sujet jusqu’au jour où ma mère m'informa qu’une voisine avait vu mon nom dans une rubrique de l’hebdomadaire en question. Intriguée, cette brave femme lui avait demandé s’il s’agissait bien de moi ou d’un homonyme. Il ne fit alors aucun doute dans mon esprit qu’il s’agissait effectivement de ma lettre et je me débrouillai aussitôt auprès de l’éditeur, pour récupérer un exemplaire du numéro en question. Ce fut ainsi que je vis, dans la page consacrée au courrier des lecteurs, une copie de ma lettre bien encadrée en milieu de page, signe évident qu’elle avait retenu tout particulièrement l’attention des rédacteurs. Mais personne ne répondit à la question de savoir s’il pouvait y avoir eu ou non, plusieurs apparitions de la vie sur Terre.

La question n’est pourtant pas anodine car l’idée selon laquelle le monde des vivants descendrait d’un seul auteur commun, aurait pour signification que nous sommes tous cousins les uns des autres, à des degrés divers : hommes, animaux et même végétaux. En revanche, s’il existe plusieurs lignées d’ancêtres communs, la certitude que nous sommes tous cousins, tombe d’un coup.

 

L’apparition de la vie a été le début d’une fantastique aventure dont on ne sait pourtant rien de son auteur ni de l’avenir qui lui est promis. Ce que nous n’ignorons pas, en revanche, c’est que quelque chose est bien omniprésent en chacun de nous, pour veiller sur notre bon état de santé, un peu comme un fabricant consciencieux qui assure le service après-vente de son produit.

 

« Le service après-vente ». Un homme vient de tomber malade. Son organisme va réagir en créant des anticorps et le médecin va prescrire des antibiotiques. Mais la bactérie responsable de la maladie, est elle-même un organisme vivant qui bénéficie aussi d’une protection naturelle ; celle-ci la rendra résistante aux antibiotiques. On sait comment ces mécanismes protecteurs agissent mais non pourquoi ils sont investis de ce pouvoir de réaction. Sont-ils automatiques ou gérés par une intelligence supérieure ?

Les girafes dans la savane se nourrissent essentiellement de feuilles d’acacias, et quand la population de girafes devient excessive, les acacias risquent de disparaître. C’est alors que ces grands arbres produisent une substance toxique qui tue les girafes jusqu’au moment où l’équilibre entre leurs populations respectives se trouve rétabli ; les acacias cessent alors de fabriquer le produit létal. S’agirait-il aussi d’une réaction automatique comme on peut l’imaginer dans le cas précédent ? C’est plus douteux.

La composition chimique de cette substance vénéneuse doit être précise sinon le résultat espéré serait aussi aléatoire que le numéro gagnant du loto. Or, la girafe prédatrice ne vit pas à l’intérieur de sa victime, comme la bactérie dans le corps du malade. Un lien externe doit donc être établi entre elle et l’acacia pour faire intelligemment le tri entre ce qui peut être fatal à l’animal, et ce qui doit être exclu par manque d’intérêt. Ce travail de recherche doit être conduit avec soin, à moins qu’un quelconque logiciel biologique ne permette d’en faire l’économie. Mais dans ce cas, l’étude a dû être faite par le concepteur du logiciel pour mener à bien son projet. Aussi, en imaginant l’intervention d’un tel intermédiaire, on ne ferait que déplacer le problème en amont, sans y répondre vraiment.

 

Dans des temps fort anciens, la communauté juive pensait que chaque individu était habité par un Dieu qui veillait sur lui. Par la suite, ce Dieu devint commun à tous les membres de la communauté, et ce fut ainsi que naquît le monothéisme. Le Dieu individuel ayant disparu au bénéfice d’un Dieu unique, on lui substitua un ange gardien dont la fonction était d’exercer une action bienveillante sur la personne qu’il devait accompagner sa vie durant. Ces croyances ne sont peut-être pas étrangères à l’action de l’entité qui veille en chacun de nous sur notre état de santé. Mais la comparaison s’arrête là car, dans les deux exemples cités plus haut, cette entité n’a pas eu, envers la bactérie et la girafe, la bonté du Dieu des croyants.

 

Notre survie n’est pas uniquement menacée par la maladie, elle l’est aussi par les accidents de la vie contre lesquels notre protection est assurée par l’instinct de conservation et les gestes réflexes. Tous ces moyens sans lesquels nous ne donnerions pas cher de notre peau, sont-ils animés d’une intelligence supérieure à celle des humains ? Impossible de l’affirmer, d’abord parce qu’on ne connaît pas les limites du génie humain et aussi, parce que ce dernier s’autorise, grâce à la science médicale, des incursions dans les domaines de l’intelligence concurrente, alors que la réciproque n’est pas vraie. Exemple : on n’a jamais vu se créer par génération spontanée, un objet quelconque comme une petite cuillère ou un vaisseau spatial.

 

*

 

Les rouages de l’Univers et de ce qui s’y passe, relèvent d’un tel niveau de complexité qu’ils ne peuvent être le produit d’une intelligence au sens où ce mot nous est familier. Dans un espace sans limite, aux confins du néant, tout ce qui se réalise fonctionne probablement selon des critères inaccessibles à la raison humaine. À défaut d’un mot spécifique pour les identifier, disons qu’une intelligence supérieure y règne selon toute vraisemblance.

 

L’intelligence humaine

 

L’intelligence des hommes, dans l’esprit collectif, a un double sens. D’abord, nous confondons généralement ce mot avec les aptitudes naturelles que chacun a reçu par héritage génétique ; leur unité de mesure, c’est le QI, acronyme de « quotient intellectuel ». Dans un autre sens, il s’applique aux bonnes décisions que nous prenons en tirant le meilleur parti de nos dons et de notre expérience. Exemple : « Ce qu’il a fait là, est intelligent ».

Les progrès de la science dont nous ne verrons jamais le bout, tel un horizon qui recule à mesure que nous avançons vers lui, ne sont pas autre chose que la rencontre entre des faits d’observation et notre aptitude à en exploiter les secrets. En ce sens, le champ de l’intelligence humaine est même plus étendu que celui de l’entité qui veille sur chacun d’entre nous. Cet avantage tient à l’existence d’outils dont les entités abstraites sont privées. Ces outils, ce sont nos bras et nos mains qui peuvent fabriquer des objets, ce que la Nature ne peut pas faire. Aussi, n’est-il pas impossible que grâce à cette singularité, nous soyons une pièce essentielle de l’Univers, un pion pour ainsi dire, dans le jeu de la Création. La réponse à cette interrogation dépend naturellement de l’intime conviction de chacun.

 

Des hommes ont marché sur la Lune, d’autres, bientôt, se rendront sur Mars. Un jour, de la vie sortira peut-être des éprouvettes de nos laboratoires. La science a percé un grand nombre des mystères qui peuplent l’infiniment grand comme l’infiniment petit. Toutes ces avancées dans la connaissance du monde répondent à une seule question : « comment » cela fonctionne-il ? Exemple : Comment le sel fond-il dans l’eau ? On connaît ! En revanche, « pourquoi » fond-il alors que le sable ne fond pas ? Ou le contraire ? On ne sait pas !  C’est le secret le mieux gardé du Créateur, un mur que l’intelligence des hommes ne franchira pas.

 

L’intelligence des animaux

 

Paraphrasant DESCARTES, je dirais que l’intelligence est la chose au monde la mieux partagée. Mais à plusieurs niveaux, bien entendu. Les animaux domestiques, comme le chien et le chat, par exemple, que tout le monde connaît bien, disposent d’un niveau d’intelligence suffisant pour communiquer avec l’homme en y ajoutant même, très souvent, un échange de sentiments affectifs.

À l’autre bout de la chaîne animale, on trouve, notamment, les insectes chez lesquels il est difficile de faire la part entre ce qui relève de l’intelligence et de la réaction instinctive. Prenons le cas des abeilles. Ces petits insectes sans lesquels la pollinisation des plantes serait dramatiquement impossible, communiquent entre eux au moyen d’un langage codé fait de danses exécutées en vol à l’entrée de la ruche. Ces figures aériennes fournissent des informations précises sur la distance à parcourir pour atteindre les fleurs à butiner, et sur l’angle de direction à prendre par rapport au soleil pour les rejoindre, le tout d’une précision mathématique impressionnante mais instinctive malgré tout ; il est difficile de croire, en effet, qu’il puisse s’agir d’un acquis et non pas d’un instinct. En revanche, quand un prédateur attaque la ruche, la réaction des abeilles pour défendre leur territoire implique nécessairement l’existence d’un minimum de réactions intelligentes pour s’opposer aux mouvements imprévisibles de l’assaillant.    

Je pourrais citer bien d’autres exemples pour illustrer mon propos, mais cela n’ajouterait rien au fait que l’intelligence n’est pas réservée à l’élite de la Création ; tous les êtres animés en ont leur part, pour le meilleur et pour le pire.      

 

*

 

Victimes de la Création ou gloire de l’Univers, selon que nous subissons individuellement des souffrances que nous ne méritons pas, ou que nous contribuons collectivement à la réalisation d’un dessein qui nous est étranger, nous sommes soumis à la « double servitude de l’amour et de la mort" (Giuseppe Tomasi di LAMPEDUSA, dans « Le Guépard ».) : l’amour pour la reproduction, et la mort pour laisser à l’évolution des espèces le temps de s’accomplir au fil des générations successives.

Mais, Dieu merci, notre intelligence nous appartient, et grâce à elle, nous pouvons organiser notre vie de façon à nous la faire aimer pour les moments de bonheur que nous méritons, en oubliant les tourments immérités.

 

***

 

III - L’évolution

 

L’évolution commence dès le Big Bang. Les premières particules de matière se développent puis s’agrègent pour former, avec le temps, des objets célestes parmi lesquels, la Terre et ses occupants.

Sur notre planète, l’évolution se poursuit avec l’apparition de la vie et ses développements. On passe de la simple cellule de vie originelle aux constructions les plus complexes, l’homme pouvant être considéré – en toute humilité - comme étant le produit le plus sophistiqué existant à ce jour.

Jusqu’à présent, ce cheminement de la vie se poursuit à merveille, sans accident ni retour en arrière. Mais le système a beau être bien « huilé », rien ne garantit qu’il ne puisse disparaître un jour ou l’autre à la suite d’un cataclysme naturel ou provoqué par nos soins. Dans ce cas, même si notre présence sur terre entre dans le jeu de la Création, il n’est pas exclu qu’en d’autres endroits de l’Univers d’autres êtres apparaissent et prennent notre relais. Peut-être sommes-nous utiles mais probablement pas indispensables pour autant.

 

L’évolution de la vie qui nous a conduit jusqu’à ce que nous sommes devenus aujourd’hui, n’a pas lésiné sur les moyens d’accomplir sa mission. À ses propres efforts, elle a également adjoint quelques compléments, comme l’attrait sexuel et l’amour maternel qui sont devenus les principaux auxiliaires de son action. Enfin, n’oublions pas que le hasard intervient aussi dans l’affaire, pour une part non négligeable.

 

Le hasard

 

Le hasard est un événement qui se produit sans qu’on s’y attende ; il n’a été ni organisé ni prémédité. Mais le fait qu’un événement inattendu se produise n’est pas toujours dû au hasard, bien au contraire. Prenons un exemple. Deux jeunes gens qui ne se connaissent pas, une fille prénommée Françoise et un garçon prénommé Gilbert, se rencontrent sur leur lieu de vacances, au cours d’une soirée passée dans un night-club. Ils tombent amoureux l’un de l’autre et se marient. Les années passent, ils ont deux enfants et sont très heureux. Pour Françoise, nul doute que leur destin commun était écrit d’avance ; pour Gilbert, c’est surtout un coup de chance dont ils doivent rendre grâce au Seigneur ou au hasard.

En réalité, leur rencontre était inévitable, non pas à cause d’une quelconque volonté supérieure qui aurait disposé de leur destin, mais parce que deux séries de circonstances alignées au fil du temps, ont tracé deux trajectoires convergentes, l’une pour Françoise et l’autre pour Gilbert. Au carrefour de ces deux trajectoires, les deux jeunes gens devaient fatalement faire connaissance.

Maintenant, imaginons un autre scénario. Le jour de la rencontre, un petit incident a retardé le départ de Gilbert pour se rendre à cette soirée ; par exemple, en mettant sa veste, un bouton s’est détaché. Il lui a fallu le recoudre et à cause de cet incident, il a perdu une petite demi-heure. Aussi, quand il est arrivé au night-club, Françoise était déjà au bras de Georges, un autre garçon qu’elle épousera quelque temps plus tard. Dans cette affaire, les circonstances avaient tracé une trajectoire pour Françoise, très proche à la fois de celle de Gilbert et de celle de Georges, mais elle l’ignorera toujours. Françoise et Gilbert ne se connaissaient pas, ne se sont même pas croisés dans la boîte de nuit et ignoreront toujours qu’ils ont existé. De la même manière, ils ignoreront toute leur existence, qu’ils ont frôlé, à une demi-heure près, un destin partagé en commun.

Les trois jeunes gens frôleront encore au cours de leur existence, une foule de trajectoires convergentes, porteuses d’événements potentiels, bons ou mauvais d’ailleurs, sans même s’en douter. Le hasard sera qu’au dernier moment, ces trajectoires auront divergé à un détail près, et que les événements correspondants ne se seront pas réalisés.

En définitive, le hasard n’est pas que Françoise et Georges se soient rencontrés mais que leurs trajectoires se soient construites de façon convergente alors que rien ne les y prédisposait

 

Dans cette histoire, les trajectoires et leur convergence sont théoriques mais dans l’Univers, elles ont une existence bien réelle et maintes fois vérifiée par les mathématiciens. Il s’agit des météorites dont certaines, dans le passé, ont d’ailleurs chuté sur la terre en provoquant de gros dégâts. Or, les scientifiques ont déjà observé, à plusieurs reprises, des trajectoires de météorites dont ils ont pu calculer la convergence avec celles d’autres objets célestes. Des études ont même été engagées pour savoir comment faire face à une telle éventualité si la terre se trouvait menacée.

Mais dans l’Univers, le hasard ne concerne pas que les trajectoires des météorites ; il intervient aussi dans l’évolution des espèces.

 

Les mutations génétiques

 

De même qu’il y a du bon et du mauvais cholestérol, il y a du bon et du mauvais hasard. Que Françoise se soit unie à George ou à Gilbert, le choix de l’heureux élu est sans intérêt pour l’évolution ; la seule chose qui compte, c’est la formation d’un couple, une promesse de procréation dont la nature a besoin pour faire évoluer l’espèce.

J’ai lu quelque part que chacun d’entre nous portait dans son patrimoine génétique un petit élément ne provenant d’aucun de nos deux parents ; une génération spontanée, en quelque sorte, ou une minuscule mutation si l’on préfère, quoique le terme est peut-être mal choisi, je l’ignore. Or, il est communément admis que le hasard y est pour quelque chose mais l’évolution veille au grain ; elle a pour habitude d’encadrer les résultats de ce hasard qui n’en fait qu’à sa tête, et de les gérer dans le sens de ses attentes. C’est ce que Charles Darwin a appelé la sélection naturelle.

Imaginons le contraire. Les mutations vont dans tous les sens sans contrôle ni mesure. Certaines vont de l’avant comme toutes celles auxquelles nous devons d’être ce que nous sommes aujourd’hui, d’autres, de nature réversive, vont dans le sens contraire, en d’autres termes, elles reviennent en arrière. Le monde du vivant évoluerait alors en plein désordre. Des poissons, par exemple, pourraient avoir des humains pour ancêtres puisque durant notre gestation dans l’utérus de nos mères respectives, nous sommes passés par tous les stades de l’évolution, donc par celui du poisson avant d’être les adorables bambins qui ont fait la fierté de nos parents.

Mais le maître de l’évolution ne se contente pas de faire le tri entre le bon et le mauvais hasard des mutations génétiques, il va encore au-delà. Quand un fœtus présente une grave anomalie génétique, la nature provoque une fausse couche et quand, par hasard, un de ces fœtus a échappé à la fausse couche pour rejoindre le monde des vivants, la nature le prive sans état d’âme, des joies de la reproduction. Toute cette cuisine ne peut logiquement être le fruit du hasard ; il faut bien que quelque part, une entité exerce un contrôle sans concession. Mais, de quelle entité s’agit-il ? Mystère !

 

De la sélection naturelle à l’esthétique

 

 

 

L'AVENIR DU MONDE

Iris Mittenaere a été élue à 22 ans miss France 2016 et miss Univers 2016, autrement dit, la plus belle femme du monde. Par ailleurs, j’ai lu il y a quelque temps, qu’une fillette américaine de trois ans, dont je n’ai malheureusement pas la photo, avait un QI de 160, comme Einstein. Quel est donc le lien entre ces deux personnages ?... la perfection du corps et de l’esprit, une œuvre d’art de la sélection naturelle, partie intégrante de l’évolution. Avec, bien entendu, une participation non négligeable de leurs parents et ancêtres respectifs.

À l’inflexible vigilance de la nature dans le tri des mutations, s’ajoute en effet le comportement des acteurs de la reproduction. Le désir sexuel s’accompagne principalement de l’attrait qu’exerce le physique dans la recherche du partenaire et, chez les humains tout au moins, celui des aptitudes naturelles et du mental. Cet attrait du meilleur et de l’esthétique s’exprime même là où, à première vue, on n’y penserait pas. Voyez les monstrueux dinosaures qui ont peuplé la Terre pendant 130 millions d’années avant de disparaître brusquement dans des conditions encore mal élucidées. Eh bien, en réalité, ces « Terribles lézards »[1] n’ont pas totalement disparus puisqu’ils nous ont légués ces gracieuses petites créatures que sont les oiseaux.

 

Mais un doute subsiste dans mon esprit. L’art de la beauté naturelle ne serait-il qu’un sous-produit de l’évolution, un effet collatéral de ce phénomène ? Déjà, dans le monde végétal qui n’a pas bénéficié de la sexualité sélective, la nature est passée du règne des fougères primitives à celui de cette multitude d’arbres majestueux et de fleurs multicolores qui agrémentent notre environnement. Quant à notre terre inhabitable des origines, elle est devenue la magnifique planète bleue que nous avons la chance d’occuper. Elle est le seul objet céleste dans l’espace visible de l’Univers, à avoir bénéficié également sans reproduction ni sélection naturelle, de cette miraculeuse transformation. Enfin, cerise sur le gâteau, l’Homme lui-même, a enrichi par ses réalisations architecturales, le patrimoine artistique naturel de notre planète.

Ainsi, l’extraordinaire harmonie de la beauté qui règne entre le monde animal et végétal, d’un côté, et le monde minéral de notre planète de l’autre, ne serait-elle que le fruit du hasard ? Le bon sens ne saurait y souscrire. Serait-ce alors une finalité ou un passage obligé vers quelque chose d’inconnu, porté dans la « feuille de route » du Créateur ? Nous ne le saurons jamais.

 

*

 

Les fictions qui produisent des images d’extraterrestres, nous présentent généralement des petits monstres verts, attendrissants ou maléfiques, dont la laideur s’accorde avec l’aspect désolé des planètes qui nous entourent. Mais l’évolution de l’esthétique, telle qu’elle apparaît sur notre planète, rend peu vraisemblable cette vision de l’avenir. On ne voit pas de raison en effet, pour que cette évolution qui suit depuis ses origines une courbe ascendante, puisse un jour emprunter des voies nouvelles à rebours de sa propre logique et des résultats déjà obtenus. Le bon sens suggère au contraire, que les populations d’extraterrestres ou de terriens qui succéderont à notre espèce dans un avenir très lointain, graviront un nouveau degré dans l’échelle de cet art pour atteindre un niveau d’esthétique que la raison humaine est peut-être aujourd’hui incapable d’imaginer.

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Merci pour la lecture de cette note et bonne journée à tous

Serge BAUMANN

 

 

[1] Dinosaures est un mot d’origine grecque qui veut dire « terribles lézards »

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Bonjour <br /> Je m'appel Rosalie . j'ai fait une expérience avec un Marabout Medium <br /> Voyant . Au début ca n'allait plus bien avec mon <br /> Mari, il a décider de divorcé avec moi et ensuite il a commencé une nouvelle <br /> vie avec une autre femme. Avec les problèmes j'ai perdu mon boulot. <br /> J'ai fait la connaissance d'un Marabout Medium Voyant <br /> grâce a une copine sur skype. Grâce a ce Marabout Medium Voyant, <br /> Mon Mari est revenu a la maison, j'ai repris mon travail et tout est <br /> rentré dans l'ordre. Vous pouvez contacter ce marabout même les cas <br /> les plus désespère : Amour, contre accident, protection contre les ennemies et les <br /> mauvais sorts, guérit l’impuissance; fidélité absolue (affection retrouvé) ; Aide pour des personnes <br /> ayant des problèmes avec la justice; La valise magique , <br /> portefeuille magique . Ce marabout est une solution adaptée a vos problèmes. <br /> Voici: Email : maraboutsouley@outlook.fr<br /> Tel: 00229 9954 1801.... +229 6912 2390<br /> Bonne chance a vous
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